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posté par jbtahiti : | J’ai vu Elysium ce weekend, du réalisateur sud-africain Neil Bloomkamp qui avait réalisé pour mémoire le correct District 9.
-SPOILER-
On y retrouve les thématiques de son premier film : la science fiction, la ségrégation, la misère des bidonvilles, l’oppression d’un groupe de population par un autre, la mutation des corps... Le souci est que Bloomkamp a effectué un simple copié collé de son premier film en bénéficiant cette fois des moyens d’un blockbuster US. On y retrouve donc les thèmes qui lui sont visiblement chers, mais aussi un traitement identique du point du vue formel.
L’histoire pourrait se résumer ainsi : la Terre est surpeuplée, l’apocalypse écologique semble être survenue, l’humanité se meure entassée dans des bidonvilles à l’échelle de mégalopoles. Or une petite frange de la population, placée en orbite de la planète dans un complexe spatial immense qui a recréé l’Eden tel que le conçoivent les américains (Beverly Hills…), vit à l’écart de ce monde en décrépitude.
Très bien. Là où le bas blesse, c’est quand on a l’impression que le script a été imaginé par un gamin de 17 ans. Donc allons-y : les pauvres sont gentils (même les bandits qui ne semblent motivés que par l’appât du gain se révèleront au final d’ardents défenseurs des opprimés) et les riches, insensibles ou cruels, c’est selon.
Je ne vais pas détailler les nombreuses incohérences du script que Bloomkamp nous fait ingurgiter tout au long du film avec la finesse d’un conducteur de tractopelle, pour souligner l’utilisation christique du héros, Matt Damon, dans le rôle de l’Elu dont le sacrifice sauvera bien évidemment l’humanité, traité avec les habituels poncifs larmoyants inhérents aux productions d’un Michael Bay. Lui est opposé une Jodie Foster dans le rôle de la responsable (française) de la sécurité de la station orbitale des nantis, figée dans sa raideur et dont le regard acéré bleu acier traduit la froideur et la détermination, et Sharlto Copley (District 9), dans celui d’un mercenaire absolument ridicule de violence, homme de main hors de contrôle, exécutant des basses œuvres nécessaires à la préservation d’Elysium, ce paradis périphérique où les riches sont débarrassés des angoisses liées à la maladie et au vieillissement, grâce à la technologie. Une technologie qui ne parvient visiblement pas à repousser de simples navettes d’émigrés clandestins qui tentent de gagner ce nouveau monde…
Bref comme je l’ai dit plus haut, si les ambitions du réalisateur sont nobles, elles sont vite balayées par un tissu d’incohérences, un traitement de l’action qui prime sur la profondeur de l’histoire, des clichés insupportables, et par des tics de mise en scène qui deviennent vite agaçants.
Très dispensable. |
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