Houston Rockets 2009/2010

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 posté par tigrou : 
Traditionnellement connu pour être une franchise de dépressifs avant l’arrivée de Artest, Houston a connu un renouveau la saison passée, malgré ( grâce à ? ) l’absence de Tracy McGrady. Malheureusement, ces playoffs ont également été tragiques pour les Rockets puisque Yao Ming s’est blessé pour la saison à venir et ont probablement encore plus motivé Artest à partir pour…ses adversaires des demi-finales de conférence. Sans deux des franchise-players de la saison passée, les Rockets sont-ils condamnés ?

Partons déjà du socle efficient déjà existant à Houston : Shane Battier / Luis Scola / Aaron Brooks.

L’ancien brillant étudiant de Duke a certes réalisé une saison 08-09 en dessous de ses standards offensifs habituels mais s’est véritablement révélé comme le joueur référent de la défense ( au-dela même de Artest ), capable par ailleurs de planter des banderilles à trois-points quand le besoin s’en fait sentir, une sorte de libéro du basket. Son investissement sur et en dehors du parquet en fait un coéquipier hors-pair, aussi bien indispensable au staff qu’à ses pairs. On le sait capable de scorer plus s’il est plus sollicité, comme en atteste sa saison rookie où il plantait sans difficulté 14 points par match. Il devra donc prendre plus de responsabilités offensives, ce dont il s’acquittera sans problème.
Luis Scola a brillamment réussi à transposer ses stats européennes aux USA et à élever son niveau de jeu en playoffs pour devenir une réelle menace offensive in the paint tout en étant un vrai rempart défensif. Ses mains et sa combativité lui permettent de s’imposer face aux meilleurs intérieurs adverses, remplissant ainsi un rôle similaire à celui qu’on lui attribue en sélection. Une vraie satisfaction pour les Rockets qui attendent de lui une troisième saison aussi exemplaire que les précédentes. Peu de doutes subsistent à son sujet.
La révélation des playoffs de l’an passé est donc à mettre à l’actif de Aaron Brooks, lequel rappelle un peu Sam Cassell, d’ailleurs champion avec…Houston. Très vif et malin, adroit à trois-points, Brooks compense son petit physique par une vision du jeu, un sens du placement et des appuis exemplaires. Ses 17 points par match à 42% à trois-points en playoffs ont fait de lui un élément essentiel des systèmes de Rick Adelman et si Brooks aura certainement du mal à rééditer la performance sur l’ensemble d’une saison, il devrait s’affirmer comme une réelle menace pour les adversaires des Rockets.

Au rayon des arrivées, celle de Trevor Ariza est bien sûr la plus marquante. L’ex-Laker est arrivé dans des circonstances tumultueuses, sûrement déçu de devoir quitter les Lakers pour une somme sensiblement identique à Houston, mais la franchise texane compte vraiment sur lui et affirme même être gagnante de ce croisement entre Ariza et Artest. En effet, pour le staff des Rockets, Artest présentait trop de déchets malgré son volume de jeu. Ce dernier s’écartait trop pour des tirs extérieur ave maria et peu concluants ( 41% de réussite totale ) et perdait beaucoup de ballons en raison de petites sautes de concentration au contraire de Ariza, plus efficace et plus sobre, plus jeune également, et dont le talent offensif est loin d’être limité si on lui donne l’opportunité de le développer. Un pari à moyen terme qui pourrait s’avérer concluant.
Une autre arrivée marquante, à moindre frais mais tout aussi intéressante, la draft de Chase Budinger, à mon sens le vrai steal de cette draft. L’ancien alumni d’ Arizona est doté d’un vrai physique ( une détente sèche au-dessus du mètre ! ) et de fondamentaux excellents, un des meilleurs jeux sans le ballon de toute la NCAA. Très complet, jump-shoot plutôt solide, excellent rebondeur, MVP du très relevé tournoi de Douai en 2006, sa sélection en 44ème position par les Pistons est un scandale et un don du ciel pour les Rockets pour ce joueur qui tournera aisément à 9-10 points par match, 5 rebonds et 2-3 passes dès sa saison rookie.
L’autre rookie, Jermaine Taylor, combo-guard, est une autre très bonne nouvelle, celui-ci étant un scoreur de tout premier plan, toujours prêt à imposer son rythme, un très gros physique allant au charbon doublé d’un voleur de ballons de premier plan, un vrai booster qui pourra faire souffler Brooks sans souci même si son rôle devrait rester limité.
Enfin, la signature de David Andersen, pivot originellement drafté par les Hawks, ayant fait les beaux jours de Bologne, de Moscou puis de Barcelone, est une autre bonne nouvelle. Sans pouvoir apporter autant que Ming, Andersen reste néanmoins un vrai bon pivot offensif aux mains d’or, capable de s’écarter et doué d’un très bon sens de la passe. La seule interrogation le concernant est sa capacité à aller au contact des autres intérieurs, mais au vu de l’intensité des joutes d’ Euroleague, on peut penser que ce doute n’a pas lieu d’être.

Parmi les arlésiennes, le vrai mystère concerne évidemment Tracy McGrady, à propos duquel rien n’ a filtré de l’été. Dans quel état est-il ? Souhaite t-il toujours rester aux Rockets, ou plus généralement jouer au basketball ? A t-il les moyens et l’envie de rééditer ses glorieuses performances passées ? Ces questions sont importantes car la présence ou non de T-Mac modifiera forcément les plans de jeu d’ Adelman et par ailleurs, même si un T-Mac en santé ne rentre plus dans les plans de Houston, celui-ci servira alors de monnaie d’échange salvatrice pour les Rockets qui ont incontestablement besoin de renfort. Une rumeur incluait récemment Battier et Carl Landry dans un trade à trois équipes entre Chicago et Utah, envoyant Tyrus Thomas, Kyrylo Fesenko et Jerome James. Ce trade n’aura pas lieu et n’avait de toute façon pas lieu d’être puisqu’il semblait affaiblir plus qu’autre chose des Rockets qui n’en ont pas besoin.

Pour conclure, il est évident que la saison 2009-10 va être délicate et longue pour les Rockets mais elle a les moyens, au culot et au courage, de se faire une place dans la conférence Ouest. Cela suffira t-il pour atteindre les playoffs ? Rien n’est moins sûr. Faut-il pour autant les enterrer ? Ce serait commettre une grave erreur.

BUSA



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