New Orleans Hornets 2010/2011

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 posté par Anonyme : 
Article intéressant sur CP3 par Basketsession


Chris Paul n’a que 25 ans. Mais déjà, le meneur de NOLA n’est plus tout à fait ce qu’il était.

Mais où va Chris Paul ? Attention, on ne parle pas ici de la prochaine destination géographique de CP3 (New York, pas New York?), mais bel et bien de sa trajectoire « basketballistique ». Actuellement descendante, il faut bien l’avouer.

Chris Paul n’a que 25 ans. Mais déjà, le meneur de NOLA n’est plus tout à fait ce qu’il était, et malgré un apport toujours très correct (16 pts, 3,9 rbds et 9,5 assists en 35,9 min), il traverse actuellement balle en main ce qui ressemble à un passage à vide temporaire dans sa carrière.

Bien sûr, les avis sont divisés. Certains le disent aujourd’hui surcoté, mais ce jugement est totalement subjectif, et probablement erroné. Voici pourquoi : dans un passé très récent, CP3 a déjà prétendu au titre de MVP, il a été trois fois All-Star, il a déjà été retenu dans le cinq n°1 de la ligue. Et beaucoup l’ont vu (ou le voient encore) comme le meilleur point-guard de la NBA, devant Deron Williams, Rajon Rondo, Steve Nash et Derrick Rose.

Cette saison encore, CP3 figure dans les hautes sphères de plusieurs classements statistiques : 4ème passeur (9,5), 1er intercepteur (2,4), 8ème aux LF (89,3%), 12ème aux double-doubles (25), 18ème au pourcentage à trois points (41,7%), 2ème passeur après TO (4,1), etc… Un temps, il aurait même pu se joindre à la course au titre de MVP.

Un temps, seulement. Car le même joueur qui fait la couv’ du SLAM du mois de mars sous le titre aguicheur de « Biggest Baller in the Big Easy », n’a remporté avec NOLA que 4 matches sur 12 en février. Et son équipe, 6ème à l’Ouest (35-28), reste sur trois défaites de suite à l’heure d’enchaîner sur trois déplacements à Memphis (vendredi), Cleveland (dimanche) et Chicago (lundi).

Ces derniers temps, le cas CP3 inquiète certains observateurs notamment Ryan Schwan de True Hoop. Et ce n’est certainement pas sa sortie de la nuit passée contre… NY (4 pts & 10 passes en 36′, défaite des Hornets), face au modeste Toney Douglas (24 pts pour le suppléant de Billups), qui va rassurer son entourage.

Hier, Paul a d’ailleurs tenu à laisser les rumeurs de son trade à NY de côté.

« Ce n’est pas une distraction du tout. Je suis un gars qui est entièrement investi dans ce que je fais et la Nouvelle-Orléans est mon équipe. J’ai une foi absolue dans mon équipe. Nous savons ce dont nous sommes capables et nous ne le faisons pas maintenant, c’est tout. Mais le moment où je serai free agent, c’est dans longtemps. »

Ovationné hier dans le quatrième acte par le MSG à coup de « We want Paul! » et « CP3!« , Paul, qui disposera d’une option sur son contrat en 2012-2013 (une saison à 17,8 millions), a feint de ne pas entendre la foule.

« Je n’ai rien entendu. Je regardais juste le tableau de marque en essayant de voir ce que je pouvais changer. J’en ai marre de perdre. On sait que personne ne nous craint en ce moment et on ne joue pas avec beaucoup de confiance, surtout moi. »

Car l’avenir de CP3 va de pair avec son passé, comprenez avec sa déchirure au ménisque survenue 13 mois auparavant, le 28 janvier 2010. Ce genou gauche soigné sur le billard qui devrait vraisemblablement l’obliger à de la rééducation ad vitam aeternam.

Qui dit genou affaibli, dit, dans son cas, explosivité en berne. Soit une de ses meilleures armes laissée sur le bord du parquet, là où ses adversaires avaient la fâcheuse habitude de rester scotchés sur place par le passé.

Chaque joueur blessé vous le dira (ou pas, en l’occurrence), on ne parle pas de sa blessure ou alors on minimise son influence. CP3, jusque-là peu loquace quand il s’agissait d’aborder cet épineux problème, a lâché un peu de lest sur le sujet ces derniers temps. A bases d’insinuations.

Ainsi, le 29 janvier, il confiait au New Orleans Time-Picayune « s’en occuper chaque jour. Je le renforce encore. J’essaye de le rendre aussi solide que possible. A un certain moment, il redeviendra comme j’en ai besoin. »

Au All-Star Game de L.A., CP3 en remettait une couche.

« En vieillissant, je vais probablement ralentir un peu plus. Je ne sauterai sûrement plus aussi haut. J’espère juste continuer à m’améliorer. Juste continuer à travailler ma gestion de balle et shooter. »

La signification de ces messages codés ? Considéré à un moment comme un Isiah Thomas 2.0, CP3 semble contraint de changer de style. Privé de son premier pas de feu, il pourrait ainsi se transformer, en une sorte de John Stockton 2.0. Ce parallèle subtile (qui prête d’ailleurs à sourire, de prime abord), effectué par le journaliste Ryan Schwan du blog Hornets247, n’est pas forcément si fou.

Au-delà de ses aptitudes athlétiques, CP3 dispose d’une vision de jeu bien au-dessus de la norme. Comme l’ex-meneur du Jazz, Paul est un grand compétiteur avec un QI basket grand comme ça.

Il est toujours rapide, il sait toujours crosser (n’est-ce pas TP ?), et il est toujours capable de créer une menace ou de rendre ses partenaires menaçants. Mais ces derniers temps, son jeu sur demi-terrain est dépendant de sa capacité à gérer intelligemment chaque possession. Le contre-pied n’est plus son œuvre, sinon dans l’art de distribuer. CP3 fonce moins vers le panier, mais compense par une qualité de tir affinée. Une fois en situation de shoot, il a aussi plus tendance à provoquer le contact et les fautes qui vont avec, voire parfois, à afficher des « talents » dans le flopping.

Preuve de son intelligence et de sa capacité à assumer ses limites physiques (une force que certains n’ont pas, preuve de son caractère de battant), CP3 se concentre donc sur d’autres points forts de sa large palette pour briller. Cette saison, ça se voit.

La comparaison avec D-Will, de la même draft que lui (2005 : D-Will 3e choix, CP3 4e), a longtemps fait débat. Who’s the best ? Le désormais meneur des Nets mène la danse dans leurs face-à-face successifs, mais son alter ego des Hornets, rookie of the year 2006, a reçu dans le même temps davantage de distinctions.

Ce débat n’a plus de raison d’être. N’en déplaise aux fans de la première heure, Paul semble se transformer en meneur à l’ancienne, type Stockton. Archi-altruiste, trop peut-être, CP3 refusant certains shoots ouverts pour lâcher le cuir à David West, quand les fans de la New Orleans Arena lui demandent désespérément de prendre le tir.

Fin analyste des attaques adverses, CP3 est un intercepteur hors pair, tandis que Stockton le pickpocket détient le record de tous les temps avec 3 265 steals, loin devant MJ. Les deux ont leur style (c’est le moins que l’on puisse dire !), mais les deux sont aussi connus pour leur défense rugueuse, voire « dirty » selon certains adversaires.

Certains analystes ont déjà comparé les stats des deux larrons depuis la blessure de CP3. Les données collent. Moins patient avec les arbitres que ne l’était le n°12 du Jazz, CP3 perd cependant moins la balle (2,5 contre 2,80) et gobe davantage de rebonds (4,6 contre 2,7) que son glorieux aîné.

Bien sûr, à chaque début de saison, il y aura toujours l’espoir que CP3 recouvre toutes ses aptitudes physiques, qu’il redevienne la machine infernale qu’il était avant que son genou ne le lâche.

Ça ne fera peut-être plus de la pépite de Wake Forest un MVP en puissance. Mais en cas de transfert à Big Apple, à l’image d’un Chauncey Billups, CP3 pourrait s’avérer être le chef d’orchestre idéal pour gaver de ballons Melo et Stoud.

Il a les nerfs pour résister à la pression du Madison, la vista pour enflammer le Madison et la classe pour jouer au Madison.



=> C'est clair !
Hélas vu la situation financière de New Orleans et le "bradage" de West dès la prochaine saison, CP3 va surement se casser.



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