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posté par jbtahiti : | Hier soir j’ai eu le courage de m’attaquer au film Les petits mouchoirs. En temps normal, j’évite comme la peste de suivre de ce que j’appelle communément « l’avis de la machine à café », mais comme mon meilleur pote me l’avait chaudement recommandé, j’ai donc tenté le coup. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il va falloir qu’on aie une petite explication lui et moi.
Visiblement Guillaume Canet nourrissait de grandes ambitions à travers ce projet. Il a ainsi réuni une dream team d’acteurs trentenaires pour leur offrir un terrain de jeu de plus de 2h30 ! Terrain de jeu miné s’il en est puisque déjà exploré entre autres par des films comme Les copains d’abord ou Peter’s Friends. J’ai lu une critique qui parle d’une sorte de Cœur des hommes 3, mais je n’irais pas jusque là. Si la mise en scène n’a pas beaucoup de relief, le film bénéficie au moins d’une jolie photo et le réalisateur mène bien sa troupe (bien que le cabotinage ou le sur-jeu de certains peuvent crisper, suivez mon regard…)
La bande de pote est donc crédible, l’osmose entre les comédiens existe et dans un film choral (un exercice périlleux) ce n’est pas un moindre mal. La moindre des choses quand on regarde un "film générationnel" est de saisir le point de vue du réalisateur, et c’est là que le bas blesse. Pendant plus de 2h00, on ne sait pas trop ce que veut illustrer Canet. Il utilise bien les bonnes vieilles ficelles du film de potes, c'est-à-dire le personnage absent (hospitalisé et salement amoché ici) dont l’ombre plane sur l'histoire et le coming out d’un des protagonistes, la crise de la quarantaine est aussi dépeinte à travers les personnages habituels (le coureur de jupon, l’épouse insatisfaite, la névrosée, l’amoureux éconduit, etc…), le milieu social est aisé, et la bande son envahissante (anglo-saxonne forcément) vient appuyer lourdement les différentes intentions du réalisateur. Mais tout cela a déjà été vu ailleurs, et par des faiseurs plus confirmés. Alors est-ce là une critique d’une bande d’adulescents paumés et égocentriques sans valeurs ni repères ? Tout cela sent la misanthropie light ou le règlement de compte d’enfant gâté, jusqu’aux dernières 15 minutes autant niaises que ridicules, qui viennent finalement absoudre ce beau monde lors d’une session de sanglots rédemptrice désespérante.
Au final ce que l’on sait des petits mouchoirs, c’est qu’ils accompagnent souvent la branlette... |
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